Moussa Camara obtient l’asile en France
Il y a parfois des histoires qui se terminent bien. Au printemps 2018, Aides s’est mobilisée pour empêcher l’expulsion de Moussa Camara, un militant bisexuel de Aides-Nîmes, qui était sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français. Il devait être renvoyé dans son pays d’origine, la Guinée, où il risquait de 6 mois à 3 ans de prison, selon l’article 325 du code pénal de son pays.
« Après deux tentatives d’expulsion par l’État français, empêchées grâce à la mobilisation de tous ses soutiens et de très nombreuses associations dont AIDES, l’APTI, l’Ardhis, le CLGBTI de Lyon, la LGP Lyon, les Méduses, RESF, Moussa a tout de même été emprisonné durant deux mois, relate l’association dans un communiqué. Il a ensuite pu redéposer une demande d’asile, rejetée à nouveau par l’Office Français de Protection des Réfugiés et des Apatrides (OFPRA) en juillet 2018. »
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Une situation incompréhensible pour l’association, « compte tenu de la solidité des éléments apportés à son dossier : témoignages des membres de sa famille, de ses amis-es en France, articles parus dans la presse faisant état de son homosexualité et montrant le danger qui pesait sur lui en cas de retour dans son pays d’origine ».
Le militant a donc fait appel de la décision de l’OFPRA auprès de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA). Cette dernière vient de valider la demande d’asile. »
« Il aura fallu 18 mois de lutte pour obtenir un droit qui lui était dû dès la première heure », commente, avant d’ajouter: « Combien de situations, comme celles de Moussa, faudra-il encore pour que les autorités françaises respectent le droit ? »