Demande d’asile rejetée pour Moussa Camara
Les choses se compliquent pour Moussa Camara, ce militant bisexuel de Aides Nîmes, qui risque l’expulsion vers la Guinée.
L’association Aides vient en effet de signaler que sa demande d’obtention du statut de réfugié a été rejeté par l’Ofpra, l’organisme indépendant chargé d’examiner les demandes d’asile.
« Coup dur Moussa militant LGBT de Aides évoqué plus tôt a vu sa demande d’asile rejetée par l’Ofpra, écrit Aurélien Beaucamp, le président de Aides, sur Twitter. « Nous allons faire appel à la Cour nationale du droit d’asile (CNDA). Moussa ne peut décemment pas retourner en Guinée: il risque sa vie par son orientation sexuelle. »
Coup dur #Moussa militant #LGBT de @assoAIDES évoqué plus tôt a vu sa demande d’asile rejetée par @Ofpra Nous allons faire appel à la Cour nationale du droit d’asile. Moussa ne peut décemment pas retourner en Guinée:il risque sa vie par son orientation sexuelle #RegularisezMoussa
— Aurelien Beaucamp (@aurebeaucamp) July 27, 2018
Rappel des faits: Fin août, Moussa Camara, 28 ans, sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) est placé en centre de rétention. Les associations Aides, dont il est un militant, et le Réseau Education Sans Frontières se mobilisent pour exiger sa libération. Les autorités veulent en effet l’expulser vers son pays d’origine, la Guinée.
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Problème: l’article 325 du code pénal de Guinée prévoit une peine de 6 mois à trois ans de prison et une amende pour les personnes qui auraient des relations sexuelles avec une personne de même sexe. Mais la rue est parfois moins clémente.
Quelques jours après son arrestation il est transféré à Lyon pour embarquer dans un avion qui le conduira en Guinée. Il refuse d’embarquer. C’est un délit, et il se retrouve jugé en comparution immédiate, sans interprète.
Il est condamné à 2 mois de prison ferme et 2 ans d’interdiction du territoire.
Comme l’écrit Aurélien Beaucamp il lui reste maintenant la possibilité de faire appel du rejet de sa demande d’asile auprès de la CNDA. La messe n’est pas encore dite.
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Photo: Xavier Héraud