« Paris met une claque au sida »: -16% de découvertes de séropositivité en 2018
Enfin! Alors qu’année après année, les chiffres de découverte de séropositivité chez les gays sont désespérément stables, la tendance semble s’inverser.
« En 2018, 906 Parisien·ne·s ont appris leur séropositivité, contre 1078 en 2015, soit un recul de 16%. Cette baisse est particulièrement marquée chez les hommes ayant des rapports sexuels entre hommes (HSH, -22%), qui représentent 45% des nouveaux cas en 2018, et parmi eux chez les HSH nés en France (-28%). » indique Vers Paris sans sida, la Ville de Paris et l’Agence régionale de santé d’Île-de-France dans leur communiqué.
Voir le thread de Vers Paris Sans Sida sur Twitter, ci dessous:
1. [BreakingNews] Nous sommes heureux et fier·e·s d’annoncer une baisse de 16% des nouveaux diagnostics #VIH à @Paris entre 2015 et 2018!
À dérouler 👇
@santeprevention @ARS_IDF
@annehidalgo @annesouyris @eveplenel @PBenkimoun https://t.co/C06gpeRihj— #PARISSANSSIDA (@parissanssida) September 9, 2019
Le détail de ces chiffres doit être dévoilé à la conférence IAPAC – Fast Track Cities 2019 qui se tient à Londres du 8 au 11 septembre. La conférence réunit plus de 300 villes qui souhaitent lutter plus activement contre l’épidémie de VIH.
Une bonne nouvelle, se réjouit Vers Paris Sans Sida: « ENFIN nous voyons les résultats de la mobilisation des communautés, de la science et de l’action politique ! C’est un tournant majeur car Paris concentre 15% des nouveaux diagnostics VIH en France. »
-28% chez les gays/bisexuels
Et l’association de souligner que la baisse est particulièrement importante chez les gays: « La baisse des nouveaux diagnostics VIH à Paris est significative chez les hommes homo/bisexuels nés en France : -28% ! Grâce à la PrEP et au dépistage plus fréquent ».
Aides y voit la validation de sa stratégie de communication et d’action autour de la PrEP et du Traitement comme prévention (TASP) — qui montre que les séropositifs traités avec charge virale indétectable ne peuvent transmettre le virus. « Ces résultats témoignent de l’efficacité de notre stratégie d’actions de proximité en direction des publics les plus exposés au VIH. » déclare Cédric Daniel, président de AIDES Ile-de-France dans un communiqué intitulé « Paris met une claque au sida ».
Pour Vers Paris Sans Sida, ce succès est aussi dû à la promotion du dépistage. « Le nombre de sérologies VIH en laboratoires a progressé de 10% à Paris entre 2016 et 2018, un grand succès pour nous…Et c’est essentiel car le dépistage était le 1er objectif de Vers Paris sans sida: réduire la période pendant laquelle les personnes sont porteuses du VIH mais ne le savent pas encore. », se réjouit l’association.
Même si ces chiffres sont positifs, il reste beaucoup de travail estiment les associations. « Ces résultats communiqués aujourd’hui pour Paris démontrent très clairement que notre stratégie d’approche communautaire porte ses fruits et fait reculer l’épidémie. Malgré cela cette baisse est nettement moins notable chez les femmes (- 3 %) et les HSH nés à l’étranger (- 13 %, soit 15 points de moins que chez les HSH nés en France ! » note Aurélien Beaucamp, le président de Aides.
Sur Twitter, Anne Hidalgo, y voit en tout cas un « résultat historique » et un « tournant de l’épidémie ».
À Paris, -16% de nouveaux diagnostics de VIH entre 2015 et 2018, -22% chez les hommes homosexuels grâce à la #PrEP : ce résultat historique marque un tournant de l’épidémie dans notre ville et renforce notre détermination à mettre fin à toutes les contaminations d’ici 10 ans. pic.twitter.com/q64DFpKMIo
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) September 9, 2019