Purge, une vidéo pour rappeler le persécutions des homosexuels en Tchétchénie
Ne pas oublier la persécution des personnes LGBT en Tchétchénie. C’est l’objectif du spot de une minute, intitulé Purge, réalisé par le comédien et réalisateur David Coudyser.
Le clip met en scène des protagonistes français, mais la situation évoque celle d’une famille Tchétchène que la police à mis en demeure de tuer son fils gay, ou elle s’en occupera elle-même. C’est une phrase du président Tchétchène Ramzan Kadyrov qui est en effet à l’origine de cette vidéo. Ce denier a déclaré « Votre enfant est homo, réglez ça vous-même ou l’Etat s’en chargera ». Les témoignages qui parviennent des associations ou de celles et ceux qui ont pu s’échapper prouvent que ce ne sont pas des paroles en l’air.
Voir la vidéo ci-dessous:
Ce spot dénonce les propos sans équivoque du Président Tchétchène : "Votre enfant est homo, réglez ça vous-même ou l'État s'en chargera".
Vous trouverez tous les détails en commentaire.
Partager ce film, c'est dénoncer ! #LGBT #homophobie pic.twitter.com/7CPa58XgJo
— COUDY ヅ (@davidcoudyser) August 3, 2019
Un court-métrage au thème similaire (et au titre quasi identique), Chechnya: La purge, a été diffusé sur France 3 en mars 2019.
Vagues de répression
C’est le journal russe Novaia Gazeta qui a révélé en avril 2017 la vague de répression anti-LGBT en Tchétchénie.
Selon un rapport de l’OSCE, publié fin 2018, « Il y a eu plusieurs « vagues » ou « purges »: La première vague a eu lieu de décembre 2016 à février 2017, la seconde a commencé en mars 2017 et s’est poursuivie jusqu’en mai, le mois du Ramadan, après lequel la troisième vague a commencé, avant de s’arrêter en grande partie en raison des protestations internationales.
Interrogé sur ces persécutions en juillet 2017, le président Tchétchène Ramzan Kadyrov avait répondu: « On n’a pas ce genre de personnes. Il n’y pas de gays chez nous. S’il y en a qu’on les emmène au Canada. Emmenez les loin de nous qu’on n’ait plus ça à la maison. Pour purifier notre sang, s’il y en a, emmenez les. »
L’association Russian LGBT Network, qui vient en aide aux persécuté.e.s affirme avoir permis à 150 personnes de quitter la région, dont 130 hors de Russie. La France en a accueillie quelques un.e.s.